Moonlight headlight

12/12/2022, 22:03

Dimanche 20 novembre 2022, début de la nuit

Un si beau dimanche passé à ne rien faire.
Le jour s'était levé sur un Pilou encore assoupi. Le soleil avait traversé le ciel, Pilou avait traversé son lit.

Une journée de calme, sans Nevaeh. Une journée de repos, sans responsabilités.

La gamine avait passé sa journée avec une de ses tantes. Ou était-ce un de ses oncles. En compagnie d'enfants de son âge, ça c'était sûr. Cela ne pouvait lui faire que du bien. Cela avait fait du bien à Pilou, ça aussi c'était sûr.

Alors quand redescendit la brume qui obscurcissait les pensées de Pilou, quand vint enfin l'énergie dans ses muscle, enfin l'envie de faire quelque chose de sa journée, il se leva. Il chargea ses outils de jardin personnels dans le coffre de sa voiture, il conduisit jusqu'au vieux cimetière.

Cela faisait longtemps qu'il n'y avait pas été. Pilou semblait être le seul à prendre soin de cette parcelle plus occupée de Lacombe que la maison ancestrale. Pourtant, rare étaient les Lacombe pour qui la famille ne comptait que peu, qu'elle soit morte ou vive.

Pilou, lui, mettait à profit ses talents de jardiniers. Ce n'était pas la mairie qui y envoyait quelqu'un, il était bien placé pour le savoir - il aurait été cette personne sinon.
Jardiner dans le vieux cimetière, c'était beaucoup de défrichage. C'était tailler des roseaux qui envahissaient les gisants des moins chanceux. C'était arracher les mauvaises herbes pour ne laisser qu'une pelouse trop longue. C'était entretenir les quelques buissons à l'extrémité de la parcelle, en espérant qu'ils retiendraient le marécage en dehors.

C'était du calme, pour Pilou, surtout. L'occasion de ne penser qu'à ce qu'il faisait, qu'au bien qu'il apportait aux morts, aux vivants qui le remarqueraient. A tel point que le soleil lui-même décida de le laisser tranquille. A tel point qu'il finissait par jardiner éclairé par les seuls phares de sa voiture.

15/12/2022, 17:59

moonlight headlight Et ça fait Bam, Crac, Cling.

Le vent se leva doucement. Non pas sur la bretagne Armoricaine, étant donné que peu nombreux auraient été les citadins à savoir situer les terres des anciens guerriers Celtes. Non, cette petite brise vint doucement baigner le cimetière presque endormi.

Presque car un Lacombe semblait hanter les lieux, dans une tâche des plus rébarbatives. Rébarbative, mais honorable. Le temps ondula doucement sous le flux du vent, emmenant avec lui quelques sons ; le bruissement des feuilles tombées se faisant emporter, le bruit d'un gland tombant dans une flaque, d'un choc étouffé au fond du cimetière.

Puis plus rien, mis à part le labeur du Lacombe dans la fraicheur du soir. Une ou deux longues minutes de travail. Le musc singulier des demeures des morts s'élevant dans les brumes nocturnes. Puis le raclement sourd d'un bloc de pierre déplacé, frottant le sol, quelque part près des grandes cryptes. Suivi de quelques instants après, le tintement reconnaissable d'une chaîne glissant contre un autre acier... Là-bas, dans le noir et l'ombre des statues et caveaux... @pilou lacombe

17/12/2022, 18:58

Peut-être que c'est juste pour l'esthétique : être là à déambuler entre les tombes au crépuscule, vision mystique. Cela fera beau dans la bouche des ménagères : le zoltar aperçu dans le cimetière au crépuscule. Trop dark (trop émo aussi) mais toujours de la publicité pour la foire. D'ailleurs, Gideon devrait y être (il n'y a pas vraiment de congés tout comme il n'y a pas vraiment de contrat) mais sa caravane est restée close. Pas le mojo déclaré aux hautes instances circassiennes (ou plutôt juste marmonné dans une barbe inexistante) avant de prendre le large du côté des tombeaux. Iel y respire l'air à plein nez, renifle en direction du sens du vent avant de plisser les yeux sur les épitaphes, comme à la recherche d'un nom. Mais les pupilles azurées ne semblent rien voir alors l'errance continue, serpentant entre les rangées de pierres couvertes de lichens, s'arrêtant ça et là pour observer une statue d'ange pleurant le défunt enterré sous lui avec attention. L'esthétisme encore.

La marche reprend, les graviers crissent sous ses pieds et ça l'agace au point qu'iel finit par marcher sur la pelouse qui entoure les chemins officiels. Tant-pis pour les chaussures (bottes en cuir dont les lacets sont ornés de bagues d'argent gravées), un bain de boue ne tuera pas (une seconde fois) la vache qui a servi à leur fabrication. Les contemplations sont troublées par autre chose in fine et Gideon relève la tête quand le bruit arrive à ses oreilles. "Il y a quelqu'un ?" La voix n'est pas aussi assurée que lorsqu'elle annonce miracles et absolutions. Iel écoute plus attentivement dans la nuit : bruits de pas (humains), bruits étranges du côté des tombeaux. Et les lippes s'agitent en prière muette alors que les yeux accrochent une lueur blanche de l'autre côté d'un banc de mausolées.

19/12/2022, 21:05

moonlight headlight

Le moment te semblait parfaitement choisi pour entreprendre concrètement tes recherches sur Lafayette et son passé voilé de mystères. Après tout, qui irait s’aventurer dans l’ancien cimetière de la ville en pleine nuit et par ce froid mordant de novembre ? Un dimanche, qui plus est. Armé d’une chaude paire de Blundstone et de ton habituel bomber, tu arpentes d’un pas hâtif le chemin sinueux qui se dessine à la lumière de ta lampe torche et parviens finalement à apercevoir la silhouette sépulcrale des caveaux. Là, tu ralentis l’allure et, à défaut de pouvoir balayer du regard les environs, tends l’oreille. Rien, si ce n’est le silence macabre du trépas parvient à chatouiller ton tympan. Tu poursuis ta route, louvoyant non loin des vestiges de l’épais muret de pierres qui encercle la nécropole oubliée, à la recherche d’une brèche.
À l’instar du vent coulis qui s’engouffre entre les mailles de ton pull, un mauvais pressentiment commence à s’immiscer dans ton esprit, nouant ta gorge et contractant instinctivement chacun de tes muscles. Niché dans la poche arrière de ton épais jean, ton glock 22 maintient autant que faire se peut ton assurance. Aussi, après quelques énièmes pas, tu parviens finalement à dénicher une percée dans cette muraille. Là encore, tu ralentis le pas pour mieux enjamber les gravats esseulés qui jonchent le sol, et poursuis ta route en direction du cœur du cimetière. Seulement après quelques brèves foulée à travers les caveaux, une voix étouffée par le chant des bourrasques environnantes parvient jusqu’à tes oreilles, attisant violement ton alerte. Tu te figes instantanément et éteins précipitamment la lumière rassurante de ta lampe torche.
Quelques secondes s’écoulent avant que tu ne daignes t’extraire de ton inertie et te rapprocher à pas de loup de cette voix sortie, semblerait-il, d’outre-tombe. Non sans t’inquiéter de la présence éventuelle d’un gardien en ces lieux, tu te faufiles derrière le premier mausolée qui croise ton chemin et tente de percer de tes prunelles azuréennes l’épaisse obscurité de la nuit dans l’espoir de distinguer la silhouette de ce visiteur nocturne.

28/12/2022, 14:51

Moonlight headlight YES ON COMMENCE A METTRE DU HIDE

La chance. Quelque chose qui se manifeste probablement quand trois personnes n'ayant rien à faire dans un cimetière la nuit parviennent à entendre les mêmes choses sans parvenir à s'apercevoir les uns les autres avant. Surtout dans des phares allumés. La chance. C'est elle aussi qui se fait réunir des héros dans la brume nocturne, pour sauver la veuve et l'orphelin. Le silence retomba, seulement obstrué par les pas discrets de Gideon, et les prunelles azuréennes de Saül, chacun se rapprochant de l'origine du tintement d'acier. Puis, un cri, fluet, effrayé, qui vient retentir d'un bout à l'autre du cimetière, réfléchissant ses tonalités sur les pierres glacées.

"A l'aide... Quelqu'un...

@Pilou Lacombe @Gideon Crowe @Saül Galloway

30/12/2022, 13:57

Yeux plissés, sens frôlent presque ceux des nyctalopes alors qu'un sourire malicieux vient éclairer le visage. Une main levée pour faire un coucou à la femme attachée à sa tombe - un clin d'œil en prime - et Gideon s'éloigne d'un pas léger pour la laisser entre les doigts de Jack l'Eventreur. La boue macule son pantalon jusqu'aux genoux et iel peste contre le marais qui s'avance même dans un cimetière. La lumière se fait plus distincte, se divise en deux phares de voiture et Gideon discerne une silhouette en ombre chinoise, s'affairant dans les broussailles. Et une autre encore, arrivant de l'autre côté du petit mont couvert de mausolées. Oh. Légère sensation de se retrouver en plein milieu d'une réunion où personne ne l'a convié.e. Peut-être le moment de disparaître en laissant l'attachée aux trois hommes ? Iel ne voudrait surtout pas la priver des réjouissances à venir.

je vois, je vois....
R. 5-9

30/12/2022, 13:57

Le membre 'Gideon Crowe' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 7

8/1/2023, 17:59

moonlight headlight

L’épais manteau nuageux qui couvre la voûte céleste s’estompe petit à petit à mesure que les violentes bourrasques automnales s’intensifient, délivrant progressivement les rayons argentés de la lune qui viennent transpercer le cimetière en de multiples fragments lumineux. Ta vision se fait dorénavant plus nette et découvre un à un les secrets tapis dans l’ombre des lieux. Là, tu constates rapidement que tu es loin d’être seul. Dans un premier temps, ton attention est retenue par la lumière qui s’échappent des feux d’une voiture garée à l’autre bout du cimetière – d’ailleurs, en tendant l’oreille, tu parviens à reconnaître le ronronnement essoufflé du moteur. Aux aguets, tu hésites un instant à rebrousser chemin pour mieux éviter celui qui pourrait être le gardien des lieux, néanmoins, et avant même que tu n’en viennes à prendre une quelconque décision, ton attention se trouve de nouveau happée par autre chose. Tout en plissant tes yeux, tu courbes légèrement l’échine pour tenter de percevoir ce qui se trame non loin de toi. Deux silhouettes s’esquissent dans l’obscurité de la nuit et notamment une femme. Serait-elle à l’origine des cris à l’aide que tu as précédemment entendu – ou cru entendre ? Tu n’hésites pas cette fois-ci et sors de ta cache pour mieux te diriger vers la jeune femme et celui qui se tient face à elle. Déterminé, tu tends ta lampe-torche en direction de ces deux visiteurs nocturnes et portes ton autre main au niveau de ton glock. Qui va là ? Le lieu est interdit aux visiteurs ! Aboies-tu avec fermeté, empruntant fallacieusement le rôle de gardien pour tenter de te débarrasser au plus vite de ces deux énergumènes qui ont tout l’air de jouer une scène absurde pour appâter les travers voyeuristes de leurs abonnés. Déguerpissez d’ici rapidement avant que je ne prévienne les autorités ! Relances-tu avec la même véhémence tout en les aveuglant avec ta Olight. À mesure que tu détailles les visages qui te font face, tu reconnais la jeune caissière du Walmart de ton quartier, ainsi que celui qui semble être son compagnon. Certain quant à leur identité, le manège que tu avais pressenti en les découvrant te semble plus que jamais cohérent.

8/1/2023, 17:59

Le membre 'Saül Galloway' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 10

15/2/2023, 14:46

Moonlight Headlight Pilou et Lalie RPZ

Léna se mordilla la lèvre aux premiers instants de l'intervention de @Saül Galloway, pensant à une surprise, un ajout imprévu au piquant de la soirée. Elle tordit légèrement ses hanches, réprima un frisson, lançant un langoureux :

"Aidez-moi... je ferais tout ce que vous voudrez... Tout."

Ce fut son partenaire et son changement d'attitude qui lui mit la puce à l'oreille. Ebloui par le halo blanc et intense de la lampe du gardien autoproclamé, il mit sa main devant son visage pour le protéger, grommelant :

" Hey, c'est bon frère, du calme, on ne fait rien de mal. On s'amuse juste entre adultes consentants ouais. Hein ma belle ? "

La voix de la jeune femme changeant brutalement, passant de suggestive à paniquée, alors qu'elle contorsionnait ses doigts pour se libérer elle-même des menottes, sans grande difficulté.

"Je. Euh.. oui, on est désolés, on part. Vite. Tout de suite. Je me rhabille et euh.. vous ne nous verrez plus.

Un nouveau grommellement de la part de l'homme au chapeau, qui récupéra une caméra subtilement installée, avant de couvrir sa compagne de son manteau, comme pudiquement alors qu'il fouillait sa poche pour en sortir un billet :

"Ouais, euh, c'est bon. On va partir. Vous pouvez arrêter avec votre light là ? Tu veux quoi pour nous oublier, cent dollars ? Prends."

En à peine une minute sans interventions supplémentaire, le couple découvert serait parti.

A équidistance de Gideon et Saül, au même moment et à une cinquantaine de mètres de chacun, le corps d'une femme âgée, déambulant au hasard entre les tombes, chuta dans un certain fracas, faisant choir une croix...@Gideon Crowe & @Saül Galloway

25/2/2023, 21:11

Voix qui retentissent du côté de l'attachée, faisant sourire Gideon avant qu'iel ne perde en gouaille. Un gardien ? Susceptible d'appeler les autorités ? Mauvais. Blondeur sait que trop bien comment les autorités aiment les forains et sa main entre dans la poche de son large pantalon (couleur sombre, sans paillette pour une fois), y serre quelque chose. Tractation au loin, zoltar s'éloigne peu à peu, déchiffre les noms sur les tombes en plissant les yeux avant de s'arrêter net. Le bruit l'a fait sursauter et dégainer la lame déjà serrée dans son poing. Pour un cimetière, il y a bien des vivants qu'iel songe avant d'identifier les sons en tendant d'avantage l'oreille. Là-bas ! Iel s'y glisse, enjambe des bouts de croix, rejoint finalement la silhouette rétamée et s'accroupit auprès d'elle. Couteau dans une main, iel pose l'autre sur l'épaule. "Tout va bien ?" demandé en réflexe avant de procéder aux vérifications de base. Respiration ? Conscience ? Portefeuille à portée de main ?