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Life has a funny way of sneaking up on you. (Dumas)

Flint Hazelwood
petit mais puissant

Flint Hazelwood


personnage
Date d'inscription : 01/12/2022
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hrpg


   

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It's like rain on your wedding day. It's a free ride when you've already paid. It's the good advice that you just didn't take and who would've thought... it figures. Well life has a funny way of sneaking up on you when you think everything's okay and everything's going right and life has a funny way of helping you out when you think everything's gone wrong and everything blows up in your face


Il était content. Il avait passé un chouette moment au cinéma. Ca faisait une éternité qu’il n’y avait pas été parce que 1/ c’était cher ; 2/ il n’y avait pas de films intéressants qui étaient sortis depuis longtemps ; 3/ il préférait choper toutes les occasions de voir son beau voisin en écoutant à sa porte d’entrée que l’ascenseur arrive à son étage et de sortir pile à ce moment là pour aller aux boîtes aux lettres, local poubelle ou juste promener son chat et tomber sur Saül par le plus grand des hasards. Du coup, sortir de chez lui réduisait ses chances de rencontre inopinée. Et il ne pouvait pas même faire mine de se blesser pour être soigné par lui, comme en suite de la sortie à la fête foraine, parce que comme il travaillait à la morgue, il devrait mourir pour ça. Et ça ruinerait pas mal ses chances de le ken. Déjà qu’elles étaient réduites de son vivant, le médecin semblant foutrement hétérosexuel, mais alors une fois mort… Toujours est-il que sa journée était bonne. Il ne faisait peut être pas très beau et le ciel morne et gris de décembre semblait compresser les habitants de Lafayette dans un étau insipide. Mais il avait terminé sa journée de travail tôt, avait pu baver devant le torse musclé du grand méchant devant le dernier Marvel et s’était empiffré de pop corn. Il sentait bon le caramel chaud et ses lèvres étaient suffisamment sucrées pour donner envie de les croquer. Il pouvait faire le pied de grue dans le couloir en faisant mine d’arriver pile au même moment pour inciter Saül à l’inviter chez lui. Voir les derniers aménagements. Lui proposer d’utiliser ses toilettes non bouchés. Ou de tester sa literie récemment achetée. Il est bon de rêver parfois.

Les mains dans les poches, prenant son temps, il jouait avec ses clés, s’approchant de chez lui quand il sentit son téléphone vibrer. Il le sortit pour voir un SMS de sa gestion locative, lui indiquant qu’un agent viendrait faire un état des lieux de ses toilettes de l’enfer. Il était temps tout de même. On commençait à lui reprocher d’utiliser trop les toilettes de la mairie au point qu’ils envisageaient une minuterie pour éteindre la lumière. Il s’en fichait : il y avait toujours la lumière rétro-éclairante de son téléphone. Tandis qu’il se rapprochait de son immeuble, il perçu la silhouette dudit agent qui arrivait au même moment vraisemblablement. Timing parfait ! Sans pour autant presser le pas, il continua de marcher et adressa un message à Saül pour l’informer de cette délivrance imminente. Il en profita pour tapoter son nom dans Facebook, observant l’une de ses vieilles photos créant un petit sourire en coin sur les lèvres du fonctionnaire. Il était vraiment beau bordel, c’était un crime. Ce faisant, subjugé par la beauté virtuelle de son très réel voisin, il ne fit pas attention où il mettait les pieds et se cogna violemment contre un poteau, son téléphone portable finissant en vol plané dans une crotte d’un chien manifestement atteint de gastro. La douleur vrilla sur son front en même temps que le poteau (ou sa cervelle vide à ce moment précis) résonna d’un son métallique. “Aïe !” s’offusqua-t-il alors que la silhouette de l’agent immobilier était désormais suffisamment proche pour qu’il le reconnaisse. Mais vu ce qu’il venait de lui arriver, il n’avait même pas la peine d’ouvrir les yeux pour savoir de qui il s’agissait.
Dumas J. d'Avesnes
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Dumas J. d'Avesnes


personnage
Date d'inscription : 28/01/2023
Messages : 29
hrpg


   
Parfois, Dumas se disait qu'il aurait mieux fait de rester à New Haven, poursuivre sa petite vie tranquille. Sauf que ses pensées n'avaient qu'une durée de vie d'à peu près 2 secondes et demi avant qu'il ne revienne à la réalité : peu importe l'endroit, il aurait eu, de temps à autre, à réaliser des tâches qu'il - dans toute sa splendeur de d'Avesnes extrêmement sûr de lui - juge indigne de sa personne. Parce que bon Dieu, il n'y avait vraiment personne d'autre de disponible dans ce hameau, dans cette entreprise pour aller vérifier l'état des chiottes d'un locataire qui peine sûrement à joindre les deux bouts ?

Parce que pour louer dans cette résidence des plus banales et pour être aussi insistant - il n'y a sûrement eu qu'un appel mais vu l'humeur maussade, c'est l'appel de trop - pour la moindre réparation alors qu'il aurait pu juste s'en charger et éventuellement envoyer la facture...

Après, le jeune homme sait pertinemment que, légalement, c'est pas vraiment comme cela que ça se passe. Alors, quand son collègue - supérieur mais ne jouons pas sur les termes -  lui avait dit que ça serait bien qu'il se pointe à la Résidence des Magnolias, dans les plages de disponibilité du dit-locataire qui ne l'arrangeait, bien évidemment, absolument pas.

Mais Dumas avait simplement souri, n'avait pas flex avec son nom légendaire dans le coin et avait répondu que ce serait avec plaisir qu'il irait constater des chiottes bouchées afin de pouvoir appeler un plombier par la suite et qu'il se chargerait de la facturation, sauf s'il constate que c'est - et c'est sûrement le cas - la faute de celui qui va lui gâcher sa journée.

Et comme ça, à vu de nez, ce sera sûrement le cas.

Et pas seulement parce que ça le saoule. Non, parce qu'il ne voit pas comment le truc s'est bouché tout seul.

Arrivé un peu à l'avance, il patiente dans son véhicule, le bouquin qu'il avait amené demeurant intouché sur le siège passager, les doigts tambourinant le volant, attendant impatiemment l'heure de sortir et d'aller sonner avec insistance, de manière désagréable. Et quand vient enfin le moment et qu'il s'approche d'un pas pressé de la résidence, un son métallique attira son attention. Oh bordel. Le rire mesquin est ravalé avec difficulté quand il s'en approche. " HazelCl... Hazelwood. Je vous attendais. Un sourire énorme sur les lèvres, peu habituel, tellement la situation est rocambolesque. Les yeux filent sur le téléphone et Dumas sent qu'il est à deux doigts de craquer, de rigoler de tout son être. " Vous allez le... Ramasser ?"

Il aurait bien râlé, dit qu'il n'a pas que ça à faire ou que franchement, l'homme n'a qu'à s'en racheter un, plutôt. Mais quite à venir, au moins profiter un peu du ridicule de la situation.