Impossible comes true

8/1/2023, 21:43

Il ne croyait pas aux vies antérieures ou au karma mais il devait forcément avoir fait parti des militaires allemands durant la Seconde Guerre Mondiale, de ceux qui avaient fui sous le soleil de l’Argentine sans qu’on ne retrouve jamais leur trace, leur permettant de mourir tranquillement dans leur lit entourés de leurs êtres chers. Il devait avoir été le perruquier de Mary Stuart qui s’était davantage ému des déboires causés à ses créations qu’à la tête de la Reine Déchue qui s’était fracassée sur le sol lorsque le bourreau avait voulu montrer son oeuvre. Il devait avoir été un horrible individu pour subir pareille humiliation dans cette existence, toute proportion gardée. Il avait enfin réussi à traîner son voisin dans une sorte de rencard qui taisait son nom mais plutôt que de passer un bon moment entre amoureux en devenir (dans sa tête et dans les fantasmes qu’il aurait le soir en allant se coucher un sourire idiot sur les lèvres), voilà qu’il menaçait de le gratiner d’une bonne galette sur ses chaussures quasi neuves. Peut-être aurait-il dû taire toute dignité et s’emparer du sceau de pop-corn pour y laisser la bile et le restant du hot-dog englouti avec un peu trop de confiance, même si sans oignon (on ne sait jamais).C’est au prix d’un effort incommensurable et en se mordant la lèvre inférieure au sang qu’il parvient à ne pas à faire ressortir sa saucisse par le mauvais trou tandis que le regard océan de Saül envahit son univers. Il s’y accroche tout comme ses mains entourent les poignets du beau médecin, la crainte et l’incompréhension envahissant son regard d’obsidienne. Comme quoi, il n’a peut-être pas été à la fac mais il peut être fier de sa retenue.

Tel un enfant obéissant, reconnaissant envers l’adulte qui prend les choses en main, il se laisse guider vers le premier rang, le pas chancelant avant de se raccrocher au dernier moment à la scène sous le regard courroucé des gamins et de leurs parents qui le regardent d’un air dédaigneux. Pour qui se prend-t-il de les priver de la meilleure place. “Saül, att…” Mais c’est trop tard. Trop tard parce que son compagnon s’est déjà fait dévoré par la foule. Trop tard parce qu’il a commis l’erreur d’ouvrir la bouche et d’abaisser sa garde. Pris d’une violente quinte de toux, l’estomac se tordant au point qu’il le contraint à s’effondrer à quatre pattes au sol, c’est un flot de régurgitation qui sort de son corps. Comme si sa bouche était une borne incendie qui déverse son contenu avec violence sous pression. Les spasmes le terrassent et le mettent à mal. L’odeur qu’il sent monter à ses narines délicates le fait entrer dans un cercle infernal. A chaque inspiration, la nausée le reprend. A chaque expiration, une nouvelle flaque de reflux mâtinée de sang et de bout de hot-dog s’échappe de son corps faiblard. Bon sang, c’est fou ce qu’un estomac peut contenir tout de même. Ses mains traînent dans le vomi alors que des cris dégoûtés résonnent autour de lui, des regards dédaigneux ramènent leurs proches vers eux en jugeant celui qui met en danger leur santé. Il a le malheur d’ouvrir les yeux, les efforts et les spasmes conjugés ourlant ses joues de larmes de douleur. Il aimerait appeler sa maman mais elle ne répondra pas. Et la bile, quant à elle, insatiable, remonte une fois encore.

1 à 3 : a vidé tout ce qu’il a pu et parvient à se redresser
4 à 6 : fait des vomi secs désormais
7 à 9 : vomit à nouveau, incapable de bouger
10 : vomit à nouveau et sous l’effort et la douleur, son corps évacue de l’autre côté également

8/1/2023, 21:43

Le membre 'Flint Hazelwood' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 3

8/1/2023, 22:10

Elle ouvre grand les mirettes, Juniper, parce que la magie, elle adore ça. Elle ne fait pas partie de ces gens qui cherchent à tout expliquer, justifier, comprendre. Elle croit ce qu'elle voit même si ça n'a aucun sens. Alors elle applaudit, elle s'extasie quand Monsieur Miracle s'approche de Pilou, Nevaeh et elle. Tellement qu'elle ne remarque pas que Chance s'est éclipsé. L'enfant demande à revoir sa maman - évidemment, ça doit être terrible de grandir sans sa maman. Et juste après, le téléphone qui sonne et Juniper lit le message en même temps que son ami. Murmure d'admiration, Monsieur Miracle est vraiment trop fort. Comme Nevaeh - qui est presque comme... sa nièce ? sa filleule ? sa fille à temps très très partiel ? sa petite sœur ? - a déjà été choisie, Juniper pense qu'elle n'a pas le droit de demander un miracle. Et puis de toute façon, qu'est-ce qu'elle pourrait bien demander ? Alors elle attend sagement la suite du show.

Mais la suite perd sa magie. Les paillettes dans les yeux des enfants se transforment en quintes de toux chez quelques personnes. Juniper ne s'en rend pas compte tout de suite - elle est trop occupée à fêter avec Nevaeh le retour prochain de sa mère. Puis quand une jeune fille légèrement plus âgée qu'elle s'effondre, et quelle commence à voir un mouvement de panique dans la foule, elle commence à s'inquiéter. D'autant plus que Chance n'est plus à ses côtés. Nevaeh est en sécurité, juchée sur les épaules de son père, mais comme Chien n'est pas là, le fils Clairborne est seul. "Chance !" qu'elle appelle, mais trop faiblement pour qu'on l'entende par delà les gémissements.

Dé:

Elle cherche, ne regarde pas autour d'elle d'autre chose que ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à son cousin. Elle aurait presque peur, mais non, il est bien là, juste en face d'elle. Mais alors qu'elle allait se jeter dans ses bras, elle remarque la jeune femme qui vient de s'effondrer à ses pieds (@Sybille Mowatt). "Oh." qu'elle murmure en s'agenouillant. "Madame, madame, madame ! Réveillez-vous." Regard levé vers Chance. "C'est ça qu'on appelle de l'hypnotisation ?" demande-t-elle innocemment. Mais ce n'est quand même pas normal, elle n'a pas l'air très bien la demoiselle. "Oh mais je sais Chance !!! Je vais demander un miracle un Miracle pour la réveiller ! Tu restes avec elle." glissé à son cousin alors qu'elle s'élance vers l'endroit d'où vient la voix du magicien. Elle pousse - gentiment comme toujours - ceux qui se trouvent sur son passage, jusqu'à se planter devant le magicien, à côté d'un homme brun qui crie Moi juste dans les oreilles de Juniper. "Monsieur Miracle, je veux bien le miracle que les gens tombés se réveillent. Je crois que quelqu'un les a hypo... hypino... hypnotisationné ? Je pense pas qu'ils aiment beaucoup dormir sur le sol. Vous avez des oreillers ?"

8/1/2023, 22:10

Le membre 'Juniper Dagwell' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 7

9/1/2023, 18:12

Pas la cigarette (la moitié a été jetée, fraise à peine étouffée d'un coup talon faiblard), quoi alors ? Gideon n'en a aucune idée et alors que ses pas les dirigent vers la sortie, la nausée se fait de plus en plus forte au point qu'iel peut deviner exactement où se situe son œsophage. Ca continue de jouer des coudes quand même, entendant au loin la voix de Miracle avant de s'arrêter là où il faut traverser. L'odeur de poussière du rideau l'achève, à moins que ce soit l'image (et l'odeur aussi) de son inconnu vidant son estomac sur les jolies bottes de Gideon. Un premier spasme, un second et voilà qu'iel se courbe pour vomir à son tour et les yeux s'écarquillent d'horreur en plus que de dégoût. Pourquoi y-a-t'il du rouge ?

Les yeux se relèvent, cherchent le regard du brun mais celui-ci s'éloigne déjà. Un "Attends moi" un rien suppliant, un rien pathétique, s'échappe des lèvres de Gideon avant qu'iel ne revomisse, éclaboussant par la même occasion le bas de son pantalon de velours bleu nuit. Il n'y a plus rien dans son estomac, la bile est rosée, pique la gorge et les doigts de l'artiste ne semblent pas hésiter longtemps avant de se refermer autour de la boisson que tient un enfant à côté de lui pour en prendre de longues gorgées. Ce dernier le regarde avec des yeux effarés et Gideon voit bien que la mère du petit lui parle - elle lui sort même un mouchoir - mais iel est beaucoup trop préoccupé.e par le sang par terre. "Je vais mourir" prophétique dit sur le ton de l'évidence (mais pitié, que ce ne soit pas aujourd'hui) et lea voilà à gerber de nouveau (ça aurait pu être prédit également).

1-3. rampe vers la sortie
4-6. rampe derrière @Judd Malveaux
7-10. rampe sur place

9/1/2023, 18:12

Le membre 'Gideon Crowe' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 9

13/1/2023, 23:02

Alors qu'il souriait comme un soleil Chance se retrouve bien vite à regretter ses envies de nouvelles amitiés. L'artiste n'a pas le temps de répondre à ses piteuses flatteries qu'elle tremble fébrile et tousse morbide, éclabousse de sang ses doigts qui d'habitude la font voler dans la soie. Le blond fouille sa poche de veste et lui tend un mouchoir de tissu, bien élevé par un père gentleman et des vieux films en grande quantité. Il croit que ça s'arrêtera là.

Mais la maladie se propage en véritable épidémie, les toux deviennent des vomissements pourpres, il a du rouge jusque sur la veste et ses chaussures hors de prix. « Mes chauss..- » il râle à mi-voix, avant de réaliser que sa voisine (@Sybille Mowatt) paraît souffrir pour de vrai. Lui il est aussi pâle que les moribonds, mais plus de peur que de mal (il se félicite de ne rien avoir acheté à manger, son père avait peut-être raison de critiquer les normes injuriées par la foire).

« Tout ira bien, madame, » il promet en s'agenouillant à ses côtés quand ses jambes faiblissent, glissant des mains baguées dans les cheveux bruns pour épargner les mèches rebelles. Prendre soin des amis trop alcoolisés, il a appris ça au lycée (un peu de ses propres vomis). Il assure mais sa voix tremble, ses yeux s'agrandissent d'apercevoir et d'entendre tant de toux, de râles, de couinements d'agonie.

Il a des mauvais souvenirs de son premier cadavre. Alors il ferme les paupières.
Ne les rouvre qu'à l'arrivée de @Juniper Dagwell, à laquelle il tente de sourire, frottant le dos de l'acrobate, à deux doigts du malaise lui aussi. « Oui, oui, je reste là. » Il irait où, sinon. Il n'est pas sûr de pouvoir marcher. « C'est une bonne idée, » il ajoute même avant qu'elle disparaisse, et il le pense. Si quelqu'un peut les sauver d'un mal aussi étrange que fulgurant c'est bien un magicien. Sacré coup de chance qu'il y en ait justement un dans la petite cabane.

résumé a écrit:Chance reste près de sybille qui semble aussi malade que les autres et s'occupe d'elle, pas très bien rassuré pour sa part.

14/1/2023, 16:09

Les cris de liesses de celleux dont le miracle a été exaucé se mêlent un peu plus intensément au rythme désuni des râles et des toux de celleux qui se tordent de douleurs au fur et à mesure des secondes qui s'écoulent.

Le sol, dégagé de tout obstacle en dehors de la foule qui se presse, qui s'éloigne, commence à se colorer à certains endroits du carmin qui s'échappe des lèvres qui se teintent des derniers râles. Judith et Joshua sont dans leur dernière demeure, redeviennent poussière, retrouvent Celui qui a veillé sur ses plus braves soldats, dira-t-on demain lors de l'office dominical, qui aura lieu, quelque soit l'issue de cette funeste représentation.

Le désormais veuf continue tant bien que mal à calmer ses voisin·e·s, sa respiration devenant de plus en plus hachurée, son timbre de voix ayant du mal à porter. Les « Ne... Pani... Quez... Pas. » se transforment, tant qu'il lui reste un peu de souffle, en préparation pour les rappels du lendemain. « N'oubliez... Pas... N'oubliez... Pas... Le Mal. ». Sa tête rencontre le sol, l'auréolant de poussière. Eliakim, sans se taire une seule seconde, tourne le regarde vers sa nièce, la douce Eve, qui semble plonger dans le sommeil des contes. Il vaut mieux avoir l'image de la deuxième dans l'ordre de préférence collée à la rétine pour ses derniers instants qu'autre chose.

Mains levées, cris (de joie ou d'horreur, peu lui importe), voix autoritaire emplissent l'air autour de Monsieur Miracle, qui s'en délecte quelques instants. Les moments après le deuxième miracle sont toujours les meilleurs, ceux où la foule commence à y croire, à espérer. A vouloir. C'est toujours la même ritournelle, ça se bousculerait, se pousserait pour être le·a prochain·e. Et puis, il a toujours cette voix qui claque, cet élan autoritaire pour attirer son attention.

Monsieur Miracle se tourne tout sourire vers @Saül Galloway , les yeux brillant de connaissances. Il l'arrête d'un signe de la main, ne l'invitant pas à poursuivre sa demande. Il sait, de toute façon. Il sait toujours, c'est son métier. « Est-ce hypnotisme que vous cherchez, Jeune fille ? » demande-t-il à la tornade qui vient interrompre l'échange silencieux, d'un ton jovial qui s'amuse de l'enthousiasme. Un léger rire nait sur ses lèvres, à la formulation du miracle souhaité, « Allons, ils n'auront pas besoin d'oreillers, ne vous inquiétez pas. Ceux qui ont touché la terre sont déjà partis. Vous permettez ? Je pense que ce jeune homme attend son miracle, lui aussi.»

Résumé :
Judith et Joshua sont mort.e.s; Eliakim semble s'éteindre un peu plus. Eve aussi est au sol.
@Flint Hazelwood , @Sybille Mowatt , @Gideon Crowe et @Judd Malveaux continuent à être aussi frais (non) qu'au tour précédent.
Monsieur Miracle s'approche de @Flint Hazelwood , après l'interpellation de @Saül Galloway mais prend le temps de répondre à @ @Juniper Dagwell d'abord.

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18/1/2023, 22:21

Agenouillé près des siens, c'est un peu la déchéance. Déjà parce qu'il continue à remettre alors que son estomac est plus que vide, se tord pour tenter d'extirper ce qui git déjà sur le sol. Parce qu'il continue à cracher du sang, encore. Un jour, il va bien falloir arrêter parce que sinon, il n'en aura plus dans ses veines. Et ça signifierait sa mort. La douleur est telle qu'il se demande s'il n'hallucine pas, devant le corps sans vie de sa tante, de son cousin, devant son oncle qui est toujours aussi dramatique, même aussi pâle, même aussi proche de son dernier souffle.

Bordel, il peut pas mourir comme ça.

Il se relève difficilement, prenant appui sur ce qu'il peut, pour mieux se rétamer, tituber. Il préfère quand c'est sous l'influence de l'alcool. C'est plus agréable. Peut-être que c'est ce qu'il ira faire, s'il s'en sort vivant. Aller se mettre une bonne grosse mine.

Planté sur ces deux jambes, il ne sait pas quoi faire, l'esprit embrumé par la douleur. Y a des brides de voix dans tous les sens, qui lui agressent les oreilles, sans parvenir à différencier cri de joie (qui se meurent, petit à petit, sûrement) et cri d'horreur. Il y a les phrases qui se mélangent, sans qu'il parvienne à comprendre qui prononce quoi, qui se situe où.

L'inconnu·e allait lui indiquer la sortie, non, avant qu'il ne se mette à repeindre de rouge rosée tout ce qui se situe à sa portée ? Avant que sa famille ne se mette à rejoindre les Cieux parce que la gastro a décidé d'être extrêmement virulente cette année. Y a rien de logique dans tout cela mais présentement, il préfère crever dehors, s'il doit vraiment mourir maintenant. Alors, il rebouscule la foule, toujours aussi mal en point, toujours aussi titubant jusqu'à le·a revoir et lui attraper le col ou tout bout de tissu situé à proximité du cou mais dont il ne connait pas la terminologie parce qu'on lui a jamais vraiment foutu Vogue dans les mains.

" Où ? " qu'il lui crache, espérant que @Gideon Crowe comprendra parce que de toute façon, il ne peut pas articuler plus qu'une syllabe, le reflux lui brûlant la gorge perpétuellement.

Et puis, il le·a relâche, presque défaitiste. C'est pas possible. Il a dû rater un truc. Mais là, vraiment, il ne voit pas. Il espère que ça sera sa seule gastro de l'année. Ou intoxication alimentaire, à la limite, si c'est plus plausible.

Elle dit quoi la sensi ? a écrit:
Malus -3 parce qu'il est pas en très bon état le petiot
1 : Quelqu'un lui fout une droite dans la gueule parce qu'iel pense qu'il va taper Gid
2 - 4 : Non mais vraiment, c'est la gastro hein
5 - 9 : Voir avec le staff
10 : Voir avec le staff

18/1/2023, 22:21

Le membre 'Judd Malveaux' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 7

21/1/2023, 18:55

Il allait encore devoir changer de chaussures. C'était un monde, un monde. Ce n'étaient que des Sergio Rossi, des chaussures de promenade, d'aventure, mais tout de même. Elles avaient été, le temps de leur courte vie, relativement confortables.

Essuyant sans succès quelques tâches incrustées dans le cuir au détour d'une touffe d'herbe, Lazarus releva finalement le regard vers les lumières bigarrées qui signalaient la verrue nouvellement installée en ville. Une fête foraine. Distraction populaire au mépris des lois des hommes et des animaux, saltimbanques et autres originaux. Rien qui ne l'attire de prime abord, si ce n'étaient les cris étouffés qu'il percevait de là où il était. Et, à n'en pas douter, pas des cris de joie, ni de bonheur. Non. C'étaient des cris d'horreur, d'effroi. Etait-ce de la curiosité morbide ? Un reflexe ?

Toujours était il qu'il se trouvait désormais sur le chemin menant à la source de détresse, réajustant col de costume et chemise avec nonchalance. Il eut aussi le temps de fumer une cigarette sur le chemin, point incandescent flottant dans les ténèbres de la Louisiane. Cette ville avait besoin de plus d'éclairage public.

Après un décevant défilé de stands vulgaires et aguicheurs, une cabane. Une cabane en bois qui semblait soit avoir toujours été là, soit avoir été montée avec les moyens du bord en quelques heures. Une cabane qui vomissait un flot d'humains dans tous leurs états. Fait étrange et ironique, quelques uns de ces derniers semblaient eux-aussi se purger comme par mimétisme.

Il y avait un mélange d'euphorie et de douleur dans l'air, le parfum de la mort, et celui de l'espoir. Tambours battants à ses tempes, il prit un temps en retrait pour saisir la situation, sortant finalement un téléphone qu'il peina à déverrouiller - il n'arrivait pas à s'habituer à cette technologie. Le numéro du Sheriff était affiché quelque part dans son répertoire, mais ce dernier était aux abonnés absents. Ce ne fut qu'au bout du troisième appel qu'il abandonna, attendant une accalmie parmi les fuyards pour se glisser dans la cabane, parcourant la scène d'un œil froid.

Ses chaussures étaient désormais définitivement à jeter.

" Que se passe t-il ici, foutredieu ? " Lâcha finalement la voix calme de Lazarus d'Avesnes, cherchant sur les visages un regard à accrocher au sien.

22/1/2023, 01:18

Les choses ne s’arrangent pas, il n’y a plus que du rouge dans les crachats de l’acrobate dont il tient toujours les cheveux, les gens crient et geignent mais personne ne semble avoir de solution à apporter. Le magicien parle, fort, mais il ne s’arrête pas à ses côtés et personne ne se relève par miracle alors Chance comprend bien qu’il n’a rien pu faire pour sa pauvre voisine.

Elle paraît près de tourner l’œil et il n’est pas bien loin de cet état, par simple empathie, ou panique à entendre toutes ces agonies. S’il pouvait demander un miracle, lui, il demanderait juste que cette soirée ne se soit jamais passée. Il resterait chez lui pour une fois, à l’abri comme ses parents lui font toujours promettre sans qu’il en tienne quoi que ce soit. Il continue de caresser le dos parcouru de frissons de Sybille, lui murmure tout le réconfort qu’il peut faire semblant de croire alors qu’il voudrait juste partir et ne plus rien voir.

Une autre voix couvre la sienne, faible et hésitante sans mal, et le garçon relève la tête vers le nouvel arrivant. En d’autres circonstances il aurait souri, se serait redressé même, si toutes ses forces n’avaient été happées par la peur et son inutilité. Alors il reste là, à genoux dans la bile ferreuse qui entache son pantalon après s’être attaquée à sa veste et ses chaussures. « Des problèmes, » il souffle un peu bas pour @"Lazarus d’Avesnes". Il ne s’étonne pas de le voir là, se dit qu’il l’a peut-être croisé sans le remarquer, ou pense simplement que le vieil homme a été retardé a un rendez-vous quelconque. « Tout le monde est malade, » il ajoute et c’est évident à la mine terrifiée du pianiste et à ses yeux humides qu’il ne sera d’aucune aide pour en déterminer la cause. A ce stade il peut juste espérer que le mal ne soit pas contagieux ou il sera l’un des prochains.

22/1/2023, 11:24

Monsieur Miracle termine son périple jusqu'à @Flint Hazelwood , sans rencontrer la moindre difficulté, traversant les derniers pans de foule sans froisser son costume, le sourire de circonstance toujours accroché aux lèvres.

Face au jeune homme qui semble regretter un peu sa visite (ce que Monsieur Miracle ne comprend pas, vraiment), il reste debout, le toisant de toute la chaleur dont il est capable. « Allons, plus que quelques instants » lui répond-il alors que plus loin, les derniers râles d'Eliakim se font entendre.

Et quand le silence des morts lui semblent certain, Monsieur Miracle claque dans ses mains, le son se répercutant avec force et fracas contre les planches montées à la hâte des murs de la bâtisse.« Bien »laisse-t-il résonner, pendant que dans la foule, l'onduleuse assistante aide à reporter l'attention par quelques tapotes d'épaules et doux mots sur le grand et fabuleux Miracle.

Les têtes encore présentes se retournent vers lui, effrayées, émerveillées, perdues, ne sachant quoi attendre pour le clou du spectacle. « Mesdames, Messieurs, le dernier Miracle. Le plus merveilleux de tous, le plus magistral. Beaucoup s'en pensent capable, peu parviennent à le réaliser. Le seul, l'unique, le miracle ultime. Le Vrai miracle par Miracle »

Pendant que tou·te·s trépignent plus ou moins d'impatience, l'assistante continue son périple, s'assure que chacun écoute avant d'arriver près de @Gideon Crowe , de le·a subtiliser dans un sourire qui ne laisse pas d'autres choix que celui de la suivre, en laissant sur place son nouveau compagnon d'infortune. « Merci, je prends la relève » glisse-t-elle de sa voix chantante, profite d'une quinte de toux sévère pour s'éclipser avec son butin sans qu'aucun·e ne parvienne à les suivre.

Un claquement de doigts, un nuage de fumée pour l'esthétique et surtout, plus de traces du magicien. Les visages souffrants de celleux encore vivants semblent reprendre doucement couleurs, les vomissements se stoppent. Et tou·te·s se regardent, se demandant si ce qu'ils venaient de vivre est bien réel.

Heureusement que les corps sont encore là pour leur confirmer.

Résumé :
Eliakim rejoint les Morts.
Monsieur Miracle prend une dernière fois la parole, pour réaliser son dernier miracle : @Flint Hazelwood , @Sybille Mowatt et @Judd Malveaux semblent aller légèrement mieux. @Gideon Crowe disparait avec l'assistante : personne n'a vu où
Monsieur Miracle n'est plus présent à la fin de son petit miracle.

NOTE HRP Il s'agit du dernier tour de ce premier event : on cloture pour de bon la semaine prochaine. Déjà un grand merci à tou·te·s pour votre participation !

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22/1/2023, 17:53

Il a l’impression de mourir. Et en constatant la couleur sanguine foutrement répugnante de la terre maculée autour de lui, il se rend compte que ce n’est pas totalement erronée comme sensation. Tout son être hurle de douleur alors qu’il a dû mal à rester dans l’atmosphère confinée de ce dernier. Il aspire uniquement à s’allonger, à rendre son dernier souffle et c’est tout juste s’il n’appelle pas désespérément sa mère pour qu’elle vienne le soulager de tant de douleur, les yeux sombres jonchés de larmes. S’il s’allongeait là, maintenant, tout de suite, il pourrait peut-être fermer les yeux et ne plus se réveiller. Il manquerait évidemment à ses collègues de travail mais il aurait la satisfaction d’être un grand sujet de conversation pendant au moins deux semaines. David Charvet miaulerait de tristesse avant de trouver le réconfort dans les bras puissants du voisin qui parviendrait à le conquérir avec une gamelle toujours pleine. Il manquerait à ses amis mais ils parviendraient à passer à autre chose, comme son ex l’avait fait sans la moindre difficulté. Il comptait moins que ce qu’il pouvait bien croire dans l’existence des autres. Et à Saül ? Est-ce qu’il lui manquerait même s’il venait de se rencontrer ? Il papillonna des yeux, une grande lassitude s’emparant de son être pendant que son estomac continuait à jouer les montagnes russes, roulant à vide dans son corps éprouvé. C’est à peine s’il remarqua que Monsieur Miracle s’était rapproché de lui pour lui adresser la parole, ne sachant s’il s’agissait de menaces ou de réconforts. Son regard glissa sur les silhouettes inanimées d’Eliakim et de sa famille. Allait-il connaître la même destinée ? Ah non ! Il ne pouvait pas mourir sans avoir au moins roulé une pelle à Saül, bon sang ! Mais le corps ne semblait pas être du même avis.

Finalement, il se laissa glisser sur le sol, son nez se piquant à peine à l’odeur pestilentielle de ses propres vomissures dans lesquelles son pantalon et sa main droite baignaient allégrement. Ca ne le touchait pas plus que ça alors qu’appuyé à la scène, il observait le spectacle se dérouler sous ses yeux d’un air détaché, comme s’il n’était plus même présent. Il entendit les cris d’horreur se mêler aux enthousiasmes non feints des admirateurs devant le dernier coup magistral du magicien. C’était ça son plus grand miracle ? Tout ça pour ça ? Saül pouvait lui en vouloir pour l’avoir mené dans un tel endroit alors qu’il y était tant réfractaire. En parlant justement de son voisin, il le chercha à travers la foule, à travers les cils de ses paupières qui se faisaient un peu plus lourdes, dessinant des silhouettes floues autour de lui. “Saül ?” l’appela-t-il faiblement, peut être trop faiblement, alors que sa tête tournait de manière dangereuse jusqu’à retomber en avant. Le sourd ronflement qui s’évadait de son nez congestionné pouvait au moins rassurer quiconque l’observait : il était en vie, juste dans le royaume de Morphée pour quelques heures, voire quelques jours.

24/1/2023, 14:18

On lui avait répondu. Une voix qu'il connaissait si bien, une voix qui chantait habituellement les louanges de la stupidité, en peu de mots. Mais l'air qui emplissait la boîte crânienne du jeune Clairborne n'avait rien des vents de la Chance ce soir là. Déjà, il se frayait un chemin dans le chaos. Vers une autre voix, épaisse, forte. Oh, quelque chose n'allait pas. Quelque chose n'allait vraiment pas, et le coeur de la ville était arythmique.

Le magicien. Il connaissait cet homme sans l'avoir jamais rencontré. Il l'avait déjà vu, au cours de ses errances. Dans une ruelle parisienne, près de Montmartre. Dans la neige éternelle de Saint-Petersbourg. Dans la mélancholie d'un bord de fleuve romain. Il n'avait jamais le même visage, il n'avait jamais la même odeur, il n'avait jamais le même corps. Mais Lazarus considérait que le Mal de ce monde n'était qu'une entité à embranchements multiples, profondément ancrée dans les âmes dont il partait à la conquête. Il se glissait dans la corruption du pouvoir, dans la violence de la pauvreté, dans la peur de la guerre. Il était tout autour d'eux, on lui donnait bien des noms, il lui prêtait bien des raisons d'être.

Ce n'était qu'un autre mal.

Comment cet homme pouvait ne pas être à la racine de la catastrophe putride de cette cabane de bois branlant ? Les résidents étaient ils donc tous subjugués, pour ne pas tourner vers lui leurs questions et leur rage ? Ces hommes qui, quelques dizaines d'années auparavant, auraient brûlé sur le bûcher magicien et assistante, sous les sobriquets de sorciers ou quelconques hérétiques à la mode.

Il s'avança, tenta de rejoindre la source de confusion, fanfaronnante et joyeuse. Mais il y avait trop de corps, trop d'obstacles. Il n'avait aucune chance, et se laissa pousser doucement en arrière par un nouveau fuyard qui tentait, tant bien que mal, d'atteindre la sortie. Son regard se posa simplement sur la fumée qui se dissipait, glacial. Et quelque chose avait failli le faire chavirer. Quelque chose de mou, de lourd, au sol.

Il pivota lentement, avisant rapidement le visage déformé du sheriff. La Loi venait de tomber. Au sens le plus littéral du terme. L'ancien plissa le regard, ne restait qu'à aider ceux qui pouvaient l'être. Aider, encore, était un bien grand mot. Les malades semblaient soudainement retrouver leur accroche à la vie, dans les bras des inquiets ou, s'ils étaient moins aimés, seuls.

" Sortons d'ici." Il avait réduit la distance entre lui et le visage torturé auréolé de boucles d'or. " Donne moi tes clefs, je vais vous conduire à l'hôpital." Il n'y avait pas la moindre once de flexibilité dans la voix rauque, ordres débités les uns après les autres, visage grave, fermé, couvant une rage froide.

25/1/2023, 15:01

impossible comes true

Le désarroi règne en maître. Tu restes là, immobile, solide sur tes deux jambes qui ne faiblissent en aucun cas malgré l’agitation qui sévie en ces lieux. Aussi, un tu-ne-sais-quoi accable brutalement tes sens alors que le charlatan tend brusquement sa main en ta direction et coupe ton élan de détermination. À cet instant, quelque chose de l’ordre du blackout s’empare violemment de ton corps et de tes sens. Le temps file sans que tu ne puisses réagir et tout s’enchaîne devant tes pupilles impuissantes.
Puis, en un claquement, tu reviens à toi et découvres l’étendue du drame. Ton palpitant s’emballe avec frénésie alors que tu rejoins instinctivement la place où des cris d’effroi s’élèvent : là, quatre enveloppes jonchent le sol. Tu bouscules le monde agglutiné autour des cadavres et accroches ton attention au faciès sans vie d’Eliakim Malveaux que tu reconnais instantanément. Courbant l’échine avec prudence, tu finis par t’accroupir au milieux des corps et portes ta main à leur jugulaire. Le shérif, lui, est mort. Tu répètes l’action en portant ta main au poignet de la femme qui gît non loin. Morte, elle aussi. Puis tu pivotes et, à nouveau, portes ta main sur le corps inanimé d’un jeune garçon. Mort, encore. Ta gorge se noue à chaque nouvelle découverte macabre et ton souffle devient haletant tant ta pression artérielle monte en flèche. Il n’en reste qu’une. Fébrile, tu t’approches d’elle. Un pouls. Tes yeux s’écarquillent et brillent d’une lueur d’espoir, enfin. Là, sans t’attarder plus longtemps, tu tends ta joue à proximité de son visage, recherchant désespérément toute trace de souffle, même infime. Et par chance…elle respire encore. Que quelqu’un appelle une ambulance, tout de suite ! Aboies-tu sous le regard médusé de la foule. Allez ! Relances-tu finalement, avant de te reconcentrer sur la victime inconsciente. En un mouvement délicat, tu viens la manipuler pour la mettre en position latérale de sécurité et agrippes fermement les mailles du premier inconnu qui te passe sous la main. Toi, restes près d’elle et surveille sa respiration. En un geste, tu obliges cette personne à s’agenouiller près de la demoiselle et te relèves dans une même foulée. Là, tu disparaît entre la populace à la recherche de Flint.

Tu slalomes hasardement entre les âmes, bousculant sans aucune retenue les adultes et esquivant de peu les enfants. Ton attention s’accroche péniblement à chaque détail qui se profile devant toi alors que tu tentes de retrouver la trace de ton voisin. Et puis, arrivé à hauteur du premier rang, là où la foule de chérubins a dorénavant rejoint l’étreinte rassurante de leurs parents, tu parviens à distinguer une silhouette au sol. Tu presses le pas, enjambant maladroitement les débris en tout genre qui font obstacle à ta route. Flint ? Oh Flint ? Tu m’entends ? Tu t’agenouilles près de lui et constates dans un premier temps le soulèvement en saccade de son buste, témoin d’une respiration certes, difficile, mais qui n’en demeure pas moins des plus rassurantes. Tout comme avec la jeune fille à qui tu as précédemment porté secours, tu manipules délicatement ton voisin pour le mettre en position latérale de sécurité et déboutonnes légèrement le col de son habit pour libérer davantage ses voies respiratoires.

D’interminables minutes se sont écoulées et tu constates rapidement que Monsieur Miracle et toute sa clique de monstres ont profité de la cohue pour filer en douce. Désemparé, tu restes à nouveau immobile dans l’immensité de cette tente et vois sortir peu à peu la foule. Les bras ballant le long de ton corps, tu balayes des yeux le lieu à la recherche d’un sens à tout ce qui vient de se passer.* Au loin, les sirènes des secours commencent à se mêler aux plaintes et aux sanglots.

Est-ce réellement terminé ?

*Sensibilité mystique
1 : échec critique
2 - 4 : échec
5 - 9 : réussite
10 : réussite critique

25/1/2023, 15:01

Le membre 'Saül Galloway' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé' : 9

25/1/2023, 19:01

Miracle parle, de cette grosse voix qu'il entendrait même s'il pouvait se boucher les oreilles, et un instant Chance espère que tout est fini. Qu'il a remonté le temps, cessé la plaisanterie, qu'il s'agissait d'une farce bien menée, d'une illusion à plusieurs mains et que tout s'arrêtera là.
Il ose lever les yeux.

Mais quand le rideau tombe les acteurs ne viennent pas saluer, ils se sont plutôt évaporés et la masure est une scène grotesque où personne n'applaudit, entre le sang et le vomi. Il inspire de grandes goulées d'air vicié, bat des cils pour chasser les larmes d'effroi. Il y en a qui s'activent, un qui crie et manipule les corps, demande une ambulance pour distancer la mort. Il arrête alors de frotter le dos de sa voisine dont le sort paraît encore incertain, attrape son téléphone mais ses doigts tremblent et un autre badaud a l'air plus capable alors il s'en tient là, le range et se redresse avant d'ajouter un accident à la liste funèbre de la soirée.

Chance reste là, hébété, les bras croisés contre son torse, à se demander ce qu'il pourrait bien faire pour aider encore (il n'est pas médecin, on dit souvent qu'il n'est pas malin) quand le français grisonnant revient bousculer son champ de vision. Sortons d'ici, il dit, et ça devient une nécessité. Donne moi tes clefs, et par réflexe le blond qui n'a plus rien d'un soleil fouille ses poches, s'y reprend à trois fois (celles de la maison, celles prises derrière le pot de fleur et enfin la voiture) pour tendre sa propriété. « On va salir mes sièges, » il murmure, la tête happée par les détails pour y noyer le macabre.

Pourtant l'hôpital paraît le plus indiqué, pour l'acrobate qui vacille encore, et pour savoir s'il subira les mêmes crises dans les temps à venir. Il hoche ses boucles dorées et tend une main pour attraper l'extrémité de la veste de son ainé, cramponné comme un enfant, rassuré par les ordres clair et le tissu doux au bout de ses doigts. Assez pour le suivre et avancer, traînant des chaussures déjà fichues dans les restes de la débâcle, jusqu'à ce qu'il se souvienne. « Attends, ma cousine.. » Toujours, sa cousine (et jamais il ne la laisserait là).

Il s'arrête et cherche des yeux, s'apprête à crier quand il l'aperçoit, décide que ce serait irrespectueux pour ceux qui dorment pour toujours et se contente de lui adresser un grand signe de main pour qu'elle rejoigne le trio qui s'en va, laisser les Malveaux à leur réunion de famille.

25/1/2023, 20:22

ALERTE GIDNAPPING d'un.e Gideon le coeur au bord des lèvres, un peu entre et qui a débordé aussi. Gideon qui n'a réussi qu'à geindre quand @Judd Malveaux est venu le.a secouer pour lui réclamer la sortie. Iel ne sait plus, est occupé.e à dégueuler encore et le carmin de son vomi lui fait miroiter le pire. Voler e coca du gosse s'est avéré une très mauvaise stratégie. Cela lui a permis de faire bain de bouche mais les bulles piquent quand elles font l'œsophage en sens inverse et le goût acide se mélange avec celui du sang. Les yeux bleus sont arrondis de terreur alors qu'ils fixent l'inconnu qui a une mine aussi superbe que la sienne. Dans d'autres circonstances, les mains auraient été ôtées de son col en deux-trois mouvements brusques (iel sait se défendre un minimum, pas pour rien qu'on dit patate de forain) mais là Gideon ne fait rien, ne dit rien, a même du mal à comprendre de quel où il parle. C'est à peine si iel remarque que le brun relâche sa prise. de toute façon, son gidnapping a lieu juste après. La coupable est l'assistante (l'heureuse élue) du Miracle et Gideon se laisse conduire dehors par cette dernière bien docilement entre deux gémissements d'enfant malade et quelques hauts le cœur. "Il va me sauver, hein ?" demandé comme les gens font leurs doléances à l'illusioniste légendaire, soit avec un mélange d'appréhension, de méfiance et d'espoir. Merde, iel aurait du prendre le numéro de l'inconnu aux cigarettes mais peut-être que Gideon peut le demander également à Maleskyne.

28/1/2023, 21:51

Pas le temps de protester, impossible de protester d'ailleurs face à ce sourire qui brille comme des phares dans la nuit, qui lui ramènerait presque un peu d'espoir s'il en avait encore la force. Mais il n'a pas le temps de demander à la mesquine assistante de l'emmener aussi, de lui montrer la sortie qu'une nouvelle série de quintes de toux l'oblige à nouveau à regarder le sol dont la teinte lui arrache des hauts-le-coeur. A peine le temps de se rétablir que l'espace devant lui s'est vidé de l'inconnu·E aux mentholées. Il parcourt la foule du regard sans voir les soieries criardes. Disparu·e, sans une trace, sans un mot.

Les mouvements de foule lui font comprendre où se trouve la sortie tant cherchée. Et pourtant, c'est à contrecourant qu'il se décide de la braver, de retourner vers l'épicentre des problèmes, là où l'agitation se fait autre. Il y a des gens qui crie après des ambulances, après la police, après les leurs. Le mal de tête revient aussi vite qu'il est reparti, sans les autres symptômes heureusement. Il a les yeux qui s'accrochent à tout et rien sans réellement comprendre. Eliakim ? Judith ? Joshua ? Eve ? Et puis Judd, debout. Pourquoi ?

Il y aura des explications à fournir, et aucun mot cohérent n'en sortira, très certainement. Judd finit par s'asseoir à même le sol, pas loin des siens, ne sachant quoi faire d'autres. Les mains filent chercher le paquet de clopes, le briquet, le goût nauséeux de la dernière encore sur les lèvres mais ça l'aidera peut-être à se remettre de ce mal expéditif. Et puis, ça l'aidera peut-être à rester éveillé jusqu'à ce qu'on vienne le chercher, le sourire qui tente quand même de poindre quand il aperçoit son collègue endormi, à travers la multitude de jambes qui se bouscule vers l'air frais.

28/1/2023, 23:25

Les instructions données par le médecin légiste, obligé de s'improviser secouriste du jour, parcourent la foule encore restante. Les téléphones se dégainent pour appeler les secours. D'autres se décident de joindre les collègues (encore vivants, eux ) du Shériff pour qu'on vienne arrêter qui de droit, M. Miracle, l'assistante ou n'importe qui tant qu'un coupable est désigné, et vite, comme explication logique de ce chaos. Et puis, d'autres encore, appellent leurs familles pour leur raconter, avec enthousiasme ou effroi, le spectacle auquel iels viennent de prendre part.

Rapidement, sirènes et gyrophares emplissent l'espace et la bâtisse précaire se remplit à nouveau, d'uniformes divers et variés. On court près des victimes, confirme avec lassitude leurs décès, emporte les corps après les clichés de rigueur pour l'enquête qui aura lieu. On emporte Eve, toujours inconsciente, vers son futur lieu de repos, sous les yeux scrutateurs du personnel médical qui tentera de la ramener parmi les vivant·e·s. Les policier·ère·s interrogent les quelques malheureux·euses encore présent·e·s sans rien en tirer de concret : on leut donnera rendez-vous plus tard, assurément, pour leur déposition. Mais d'abord, une visite pour s'assurer que tout va bien d'un point de vue de santé sera sûrement proposée.

Et puis, les lieux se vident, les scellés se posent quelques brefs instants, quelques jours tout au plus, sous les approbations de celleux qui n'y voient plus qu'un lieu de perdition, sous les huées de celleux qui veulent revoir une magie inouïe, inoubliable. La foule renflouera, les miracles sur les lèvres, l'oubli jamais très loin. Mais tou·te·s n'oublieront pas.

Résumé :
Les secours et la police débarquent, pour sauver ce qui peut être sauvés, prendre les premières décisions et récolter les premiers indices de l'enquête qui suivra forcément la tragédie.

NOTE HRP Et voici la clôture de notre premier intrigue. On espère que cela vous aura mis l'eau à la bouche ! Encore une fois, un grand merci pour votre participation.